Introduction
La Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a ouvert un dialogue avec les responsables des établissements d’enseignement supérieur et institutions de recherche d’Afrique centrale. Elle envisage, selon les missions qui lui sont assignées par son Traité révisé, aider ses États membres à « développer une base scientifique et technologique adéquate capable d’induire les changements socio-économiques nécessaires à l’amélioration de la qualité de la vie des populations » locales et promouvoir des « modèles éducatifs qui tiennent compte des réalités économiques et socioculturelles de la Région, en vue de former des hommes et des femmes enracinés dans leur milieu et capables de promouvoir les changements nécessaires au progrès social et au développement. »1
Ainsi, au-delà du renforcement des capacités des universités et institutions de recherche, la Commission entend accompagner la mise en place, au sein de la Région, de mécanismes qui faciliteront la connaissance et la reconnaissance des acteurs éducatifs et des opérateurs scientifiques, le partage de la culture de l’innovation et de la connaissance du patrimoine technique et industriel, la découverte par le plus grand nombre de la démarche scientifique, le développement de la connaissance du numérique et de ses usages, le renforcement du débat démocratique et l’appui aux politiques d’intégration régionales. A cette fin, elle s’est tournée vers le Réseau des Etablissements d’Enseignement Supérieur et Institutions de Recherche d’Afrique Centrale (REESIRAC) qui, bien disposé à jouer le rôle de « bras séculier de la Commission dans le domaine de la recherche scientifique au sein de l’espace CEEAC », occupe déjà cet espace régional laissé jusqu’alors vacant.
Contexte et justification
Déjà, faut-il bien le rappeler, partout dans le monde on demande à l’enseignement supérieur, à la recherche scientifique et au développement technologique d’être compétitifs, d’inculquer l’esprit de citoyenneté mondiale, de démocratie et d’égalité ; de promouvoir et de transmettre aux individus des valeurs implicites et leur éthique : modes de production et de consommation responsables, droits, justice, paix, etc. ; de concourir activement à la création de villes durables, de préparer toutes les couches de populations à l’accès à un emploi décent ; de proposer des règles déontologiques : codes de conduite complets, socialisation professionnelle, etc. ; d’assurer la formation des grandes masses à une profession tout en constituant une élite… Autant d’attentes et d’exigences sociales complexes, voire paradoxales, constituent aujourd’hui les défis de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et du développement technologique. Il sera très difficile aux États membres de la CEEAC, autant qu’à nos universités d’y faire face en faisant cavalier seul. C’est bien pour cette raison, qu’à travers le Traité d’Abuja qui appelle à instituer une Communauté économique africaine, les Chefs d’État et de Gouvernement ont esquissé un schéma intégrateur en assignant aux Communauté Économiques Régionales (CER), dont la CEEAC, le rôle de vecteur régional pour jeter les bases d’une intégration africaine. Et, de manière plus précise, le rendez-vous de 2063, fixé par les Chefs d’État et de Gouvernement, assigne au secteur une mission directrice : faire « des citoyens bien formés et suffisamment qualifiés ayant pour support la science, la technologie et l’innovation », des « citoyens en bonne santé et bien nourris ». Un des domaines prioritaires retenus pour réaliser ce désir de développement partagé entre les États du continent est « la révolution de l’éducation et des compétences en STI ».
Ce désir de servir ensemble les intérêts de la grande Afrique centrale et d’organiser son espace universitaire a débouché sur la signature d’un Protocole d’Accord de Coopération à Libreville au GABON, le 02 décembre 2020. Trois raisons majeures justifient un tel choix : il s’agit concrètement (i) de renforcer les capacités des universités et instituts de recherche d’Afrique centrale, (ii) d’accompagner la Commission de la CEEAC dans la réalisation de son mandat régional et continental et (iii) de donner aux universités et institutions de recherche et de développement technologique de remplir leur mission sociale et sociétale. Aussi, pour faire suite à cette signature, les deux institutions sont convenues d’organiser ensemble la prochaine Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux du REESIRAC. L’un des objectifs principaux.
Objectif général :
L’objectif général de ces assises est, par conséquent, de dresser les perspectives du Réseau d’ici 2025, après avoir fait le bilan de son exercice.
Objectifs spécifiques :
De manière spécifique, il s’agit de :
- – Présenter le bilan du Conseil Exécutif sortant du REESIRAC et de renouveler la liste des membres du Conseil Exécutif du REESIRAC.
- – Convenir des mécanismes d’adhésion des établissements et institutions de recherche privés au REESIRAC.
- – Présenter et discuter des enjeux du Protocole d’Accord de Coopération CEEAC-REESIRAC.
- – Soutenir et renforcer les capacités des universités du Réseau par la recherche et l’acquisition des financements extérieurs.
- – Élaborer un plan d’action.
Résultats attendus :
- – Le bureau exécutif du REESIRAC est renouvelé.
- – Les mécanismes d’adhésion des établissements et institutions de recherche privés sont présentés et adoptés.
- – Les enjeux du Protocole d’Accord de Coopération CEEAC-REESIRAC sont partagés.
- – Le projet de collaboration, pour soutenir et renforcer les capacités des universités du
- Réseau par les financements extérieurs, est examiné.
- – Un plan d’action du REESIRAC est établi.
Méthodologie :
– L’Assemblée Générale sera organisée sur un format hybride autour de sessions en plénières.
Activités :
- – Proposer des techniques, des méthodes et des outils à mettre en œuvre pour développer et piloter l’intégration académique puis diffuser, par la pratique, les indicateurs de performance à l’ensemble du secteur de l’enseignement supérieur, des sciences, du développement technologique ;
- – Formuler des recommandations à l’intention de la Commission de la CEEAC ;
- – Proposer des recommandations destinées à la réunion des Ministres en charge de l’Éducation, la Formation, les Sciences, la Technologie et l’Innovation ;
- – Organiser la mise en place de coopération et de vulgarisation scientifique ;
- – Interconnexion des universités
Documents de travail :
- Projets de Termes de Références de la 4ème Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs
- Généraux du REESIRAC
- Statuts du REESIRAC.
- Plan d’action REESIRAC.
- Protocole d’Accord CEEAC-REESIRAC.
Participants :
- Autorités Pays hôte :
– Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique.
- Commission de la CEEAC :
– SEM le Président de la Commission de la CEEAC
– SEM le Commissaire en charge de la Promotion du Genre, Développement Humain et Social de la CEEAC
– M. le Représentant du Président de la Commission de la CEEAC près de la République du Congo.
- REESIRAC :
Mesdames et Messieurs les Recteurs, Présidents et directeurs Généraux des Établissements d’Enseignement supérieur et Institutions de Recherche.
- Les partenaires au développement :
UNESCO, AUF